La Banque européenne d’investissement a récemment annoncé avoir signé un accord de 50 millions d’euros avec la ville de Bamako pour développer un réseau d’alimentation en eau potable. Ce financement entre dans le cadre du programme sectoriel eau et assainissement développé par les autorités maliennes. L’accord a été signé en marge des journées européennes du développement par le ministre de l’Économie et des Finances du Mali. Il faut dire que les besoins en eau au Mali et en assainissement ont sensiblement augmenté ces dernières années. Le projet entend alors améliorer l’approvisionnement en eau de la capitale malienne en plus de développer un véritable réseau d’assainissement dans la ville.
Deux fois plus capacités pour le réseau
L’objectif de cet accord est clairement affiché. Il s’agit de chercher à doubler les capacités du réseau d’eau potable de la ville en la faisant passer de 144.000 à 288.000 mètres cubes par jour. Il s’agira aussi d’augmenter les capacités des réservoirs d’eau à 25.000m. À cela s’ajouteront environ 30 km de conduits d’adduction et 545 km de réseau de distribution qui va comprendre plus de 34.000 branchements de même que 600 bornes-fontaines. Ces nouvelles infrastructures, qui vont bénéficier à quelque 2.5 millions de personnes devrait être mises en service d’ici 2021.
Selon les autorités en charge du projet, grâce à ce financement européen, la ville de Bamako et ses environs vont se doter d’un service de distribution en eau potable et d’un assainissement de qualité et vont pouvoir répondre aux besoins en eau potable tout en améliorant les conditions sanitaires des populations de la capitale malienne.
Vers un investissement de 7.8 milliards en Afrique
En janvier dernier, la banque africaine de développement avait pu signer avec le gouvernement du mali un financement de plus de plus de 50 millions d’euros en vue de la construction de deux stations de traitement des vidanges domestiques. Partenaire de l’Afrique dans le cadre des accords de Cotonou, la Banque européenne d’Investissement (BEI) dispose actuellement d’un encours financier de 7.8 milliards d’euros pour l’Afrique subsaharienne. Le tout sur un total 21 milliards d’euros concernant les investissements mondiaux. Ce qui laisse croire que les projets d’assainissement afrique concernent de plus en plus de bailleurs, car il s’agit d’un véritable problème de santé publique. À part le Mali, qui est considéré comme un mauvais élève, le Sénégal a réussi à faire de gros progrès en matière d’assainissement.