Après une longue période de confinement et un été qui n’a pas toujours permis aux artisans de pleinement reprendre leur activité, difficile pour certains professionnels d’envisager l’avenir. Les commerces de proximité ont fait face à une baisse de chiffre d’affaires de 28,5% au deuxième trimestre 2020, cette baisse a été également importante pour les artisans avec une chute de 24,5% et de 26,5% en ce qui concerne les professionnels libéraux. Face à une telle situation, plusieurs mesures ont été mises en place pour répondre aux besoins de l’artisan commerçant.
Une comptabilité de l’artisan commerçant adaptée à la situation
La perte de chiffre d’affaires enregistrée par un artisan commerçant a forcément impacté la comptabilité de ce dernier. Cette baisse de chiffre d’affaires conséquente a eu également un impact sur l’obligation comptable de l’artisan. En effet, certaines dépenses ne peuvent être évitées lorsque l’on est artisan commerçant, c’est pourquoi plusieurs dispositifs ont été mis en place pour répondre à l’obligation comptable de l’artisan. Certaines entreprises ont pris la décision d’accompagner la comptabilité de l’artisan en proposant des outils pertinents comme celui proposé par Livli permettant d’y voir plus clair dans sa comptabilité et donc de mieux envisager l’avenir. L’Etat a aussi mis en place différentes mesures pour aider l’artisan commerçant à répondre à son obligation comptable d’artisan. La comptabilité de l’artisan a ainsi pu être allégée notamment avec le report de charges fiscales et sociales, voir des réductions et des exonérations. En effet, un artisan commerçant ou une TPE qui aura dû fermer administrativement bénéficiera d’une exonération des cotisations et contributions patronales de trois mois afin de faciliter la gestion de la comptabilité de l’artisan. Les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) se sont elles aussi mobilisées pour accompagner la gestion de l’obligation comptable de l’artisan notamment en l’aidant à effectuer les demandes de report et d’exonération proposées par l’État. Un artisan du bâtiment pouvant bénéficier de ce type d’aide par exemple, aura ainsi pu être accompagné pour remplir son dossier et en faire la demande (plus d’informations sur la comptabilité des entreprises sur le blog Entreprise et Compagnie).
Un plan en 4 étapes proposé par le gouvernement
Qu’il s’agisse d’un artisan du bâtiment, d’un artisan commerçant, d’un indépendant ou encore d’une TPE ou autre, l’Etat a mis en place un plan en quatre parties justement pour aider l’artisan commerçant à se relever de cette crise.
Prenons l’exemple d’un artisan du bâtiment puisque ce secteur a été particulièrement touché lui aussi (un article sur le sujet ici). En premier lieu, si son entreprise compte moins de 20 salariés la mise en place de l’activité partielle notamment durant le confinement a permis de sauvegarder plusieurs emplois. Un fonds de solidarité a également été mis en place dont 1,6 million de TPE ont pu bénéficier pour un total de 4,8 milliards d’euros. Des prêts garantis par l’État ont aussi été mis en place et le report de charges fiscales et sociales également. Il ne s’agit ici que de la première partie du plan mis en place par l’État qui a pu permettre d’accompagner un artisan du bâtiment, comme un commerce de proximité, un indépendant, etc.
Ensuite différentes mesures ont été mises en place pour soutenir la trésorerie des commerces de proximité, artisans et indépendants. Il y a les réductions et exonérations des charges sociales, mais aussi le prolongement du fonds de solidarité pour soutenir les commerces de proximité, artisans et indépendants les plus affectés par la crise. Le gouvernement a également mis en place le déblocage jusqu’à 8000 euros des contrats d’épargne retraite ainsi que la suppression sur 3 ans de la majoration de la base taxable de 25 % pour les indépendants qui n’adhèrent pas à un organisme de gestion agréé.
La troisième partie du plan a pour objectif de redynamiser les territoires avec des commerces de proximité. Pour cela, l’État a mis en place la création de 100 foncières de redynamisation des commerces ainsi que des actions visant à redynamiser les centres-villes et les lieux avec des commerces de proximité.
Enfin, le mois de juillet a été l’occasion de commencer la quatrième partie de ce plan en accompagnant les TPE vers la numérisation pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, mais aussi à la concurrence.