Les sommes investies sur le marché des transferts du football européen ne cessent de grimper, comme vous pourrez le constater en vous rendant par exemple sur planete mercato. Des sommes record ont été atteintes durant l’été 2016, et ces records ne sont pas destinés à s’éterniser. Il existe plusieurs facteurs explicatifs de ce phénomène de hausse du montant transfert.
Le cas Pogba
Paul Pogba est le joueur le plus cher de l’histoire du football depuis l’été 2016. Son montant transfert de la Juventus de Turin à Manchester United s’élevait alors à 110 millions d’euros. Son agent, Mino Raiola, a empoché lors de cette transaction la coquette somme de 27 millions d’euros. Si l’échange financier a duré tout l’été, c’est en partie parce que ce dernier n’était pas satisfait de sa commission.
Cette somme, cependant, n’est selon lui pas vouée à demeurer un record sur le long terme ! L’agent millionnaire n’exclut pas, d’ici quelques années, une augmentation continue des prix des grands joueurs internationaux. Il prédit ainsi un montant transfert à hauteur de 240 millions d’euros d’ici deux ans… Une somme qui elle-même pourrait ne pas s’établir comme un record durable.
L’arrivée de la Chine sur les marchés
C’est bien sûr l’arrivée des investisseurs chinois sur le marché des transferts européen qui va booster mécaniquement les prix des joueurs. La Chine a lancé un grand plan visant à faire du pays une puissance mondiale du football, capable d’accueillir la Coupe du Monde d’ici 2050. A terme, l’objectif des dirigeants chinois consiste à vouloir faire venir des grandes stars de l’acabit de Pogba ou de Christiano Ronaldo dans leurs clubs nationaux.
Ce projet passe par l’investissement dans les clubs européens. Ainsi, 13% du capital de Manchester City sont détenus par des investisseurs chinois, au même titre que 20% de l’OL et de l’Atlético Madrid, 60% de l’AJ Auxerre, près de 70% de l’Inter Milan, et bien sûr la totalité du Milan AC (plus d’informations en cliquant ici).
L’arrivée des capitaux asiatiques sur les marchés provoque logiquement un phénomène de gonflement du montant transfert, à la manière d’un effet boule de neige. C’est la Premier League, déjà première dépensière des ligues pro européennes, qui va le plus bénéficier de cet apport. Le foot international subit dans tous les cas une véritable transformation, qui risque fort de se poursuivre sur le long terme.
Et en France ?
Les raisons qui expliquent le gonflement du montant transfert en cours sur les marchés européens se trouvent dans la révolution que connaît le football à l’échelle internationale.
Dans l’Hexagone, la situation est un peu différente. D’abord, le Paris Saint-Germain s’est retiré, depuis l’été 2016, de la course des grandes transactions européennes. La stratégie financière des dirigeants du club de la capitale passe manifestement par une réduction des dépenses. Depuis la fin de l’ère Ibrahimovic, aucun grand joueur phare n’a rejoint les effectifs du cercle parisien.
D’un autre côté, l’arrivée de l’américain Frank McCourt à la tête de l’Olympique de Marseille signe pour le club une nouvelle époque, plus libre en matière de dépenses. Cette donnée bouleverse déjà le mercato, puisque l’OM a bien l’intention d’acheter des joueurs d’envergure internationale à des clubs étrangers.
La concurrence provient également d’autres clubs français, qui sont la cible des investisseurs chinois. OGC Nice a ainsi notamment été racheté, et d’autres groupes sont dans leur viseur. La réduction des apports financiers du cercle de la capitale va donc se retrouver compensée par les autres clubs de la Ligue 1. Le montant transfert moyen au sein du mercato va donc se retrouver naturellement boosté.