C’est officiel : les tickets des logiciels de caisse vont devoir disparaître progressivement. Cette décision était depuis un moment sur la table des députés, avant d’être voté définitivement ce 13 novembre 2019. L’objectif principal de cet amendement étant de lutter contre le gaspillage, il n’y a pas eu d’objection. Pourquoi décider maintenant de supprimer les tickets de caisse ? La réponse dans ce billet.
Lutter contre le gaspillage
Grâce au projet de loi relatif à la « lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire », la remise de ticket des logiciels de caisse est désormais facultative pendant les transactions. En effet, des millions de tickets de caisse sont imprimés par jour pour satisfaire une clientèle qui n’en a pas forcément besoin.
En dehors de quelques rares personnes qui les utilisent pour les dossiers de redevance ou pour faire le point, ces petits bouts de papier blanc sont systématiquement jetés à la poubelle. Selon l’amendement voté par les députés, « Un hypermarché a recours annuellement à 10 600 rouleaux de papier thermique, l’équivalent en distance d’un Paris-Montpellier ». Ces papiers endommagent alors l’écosystème un peu partout dans le monde.
Cette décision nouvelle va permettre aux entreprises commerciales d’économiser et d’investir autrement le budget qu’elles consacraient à l’impression des tickets de caisse. Elles pourront désormais utiliser les logiciels pour les commerces Btoc et BtoB par exemple, pour encaisser et gérer leurs fiches produits et leurs stocks. Elles pourront, par ailleurs, toujours se servir de la caisse enregistreuse sécurisée et accessible partout.
Éviter les risques de maladie
En dehors des risques écologiques, la composition des papiers servants à l’impression des tickets de caisse est particulièrement dangereuse pour la santé. Ces tickets en papiers thermiques, contiennent des composés chimiques (perturbateurs endocriniens), qui migrent vers les cellules hormonales à travers la peau.
Cette interférence entre le système hormonal et les composants chimiques crée sans que les utilisateurs s’en rendent comptes des déséquilibres sanitaires. C’est pourquoi il est interdit aujourd’hui d’utiliser dans la fabrication des papiers tickets, le Bisphénol A. Cependant, le Bisphénol S jusque-là autorisé, est aussi soupçonné de « conduire à augmenter l’exposition de l’homme à un composé hormonalement actif », selon les études de l’Inra.
Ce dernier, autrefois considéré comme un peu plus inoffensif, s’avère donc plus dangereux pour la santé. En effet, contrairement au Bisphénol A, le Bisphénol S contiendrait une plus forte concentration d’éléments chimiques et resterait plus longtemps dans le corps. Pour prouver tout ceci, les études de l’Inra ont été menées sur des porcs qui ont des capacités psychologiques proches de celles de l’homme.