Herbicide total foliaire systémique, le Glyphosate présente des effets néfastes non seulement sur l’environnement, mais également sur la santé de l’homme, notamment les agriculteurs et les paysans qui sont en contact avec. Selon l’OMS, il dispose par ailleurs d’une caractéristique « probablement cancérigène ». Cependant, les avis divergent sur ces effets nocifs.
L’interdiction du Glyphosate en France
Ayant une mauvaise réputation depuis longtemps en France, le Glyphosate est désormais interdit d’usage dans les lieux publics depuis janvier 2017. Sa commercialisation pour les particuliers est interdite depuis Janvier 2019. Cela concerne à la fois le stockage, l’utilisation ainsi que l’achat des pesticides de synthèse, le but étant de réduire progressivement leur utilisation au profit de solutions naturelles. Le Roundup de Monsato est l’un des produits à base de Glyphosate visés par cette prohibition.
L’arrêté anti-Glyphosate pris par les maires
Les maires de plusieurs communes ont pris tour à tour la décision d’interdire la commercialisation de produits contenant du Glyphosate ainsi que d’autres pesticides de synthèse, et ce à moins de 150 mètres des habitations. Cet arrêté concerne uniquement les particuliers. Les professionnels, eux, ont encore accès à ces derniers jusqu’en l’an 2023. Le dernier maire en date à avoir signé un arrêté anti-pesticide, après plus d’une quarantaine d’autres, est celui de Nanterre.
D’un côté, les maires sont contestés par les utilisateurs qui se voient comme accusés d’être des criminels. De l’autre, ils sont jugés hors la loi par le tribunal administratif qui stipule que la limitation des pesticides n’est pas du ressort des maires.
Ce que les maires encourent
Malgré la suspension de l’arrêté anti-pesticide du maire de Langouët, les autres bourgmestres ne reculent devant rien. En effet, ils maintiennent que leur but est de protéger comme ils peuvent la population. Sachant qu’ils ne gagneront pas par la justice, ils restent quand même sur leur position et souhaitent mettre l’État devant ses responsabilités.
A l’exemple du maire de Langouët, si les autres maires ne retirent pas leurs arrêtés anti-glyphosate jugés illégaux, en plus de l’annulation de ces arrêtés, ils risquent une suspension.